Santé au travail : les risques professionnels contrastent selon les métiers

Posté le 12 juin 2014 | Dernière mise à jour le 13 mars 2020

Stress, forte demande psychologique, port de charges, exposition à des produits dangereux … qu'ils soient cadres, ouvriers ou employés au contact avec le public, beaucoup de salariés sont exposés à des facteurs de risque et de pénibilité en raison du métier qu'ils exercent.

D'après l'enquête Sumer 2010, publiée par la Dares, les métiers peuvent être découpés en plusieurs groupes, en fonction des conditions de travail qui les caractérisent, des risques professionnels auxquels ils sont soumis mais aussi des rapports sociaux et du ressenti au travail. Bien que la prévention des risques soit à la charge de l'employeur, le salarié aussi peut agir dans ce domaine.

Les catégories de risques professionnels

Pour lister les différentes catégories de risques liés au travail, il est possible de citer les métiers :

  • avec des contraintes physiques intenses : comme les ouvriers de l'industrie, de la manutention, du BTP (port de charges lourdes, contraintes posturales) mais aussi les métiers du tertiaire comme les coiffeurs, bouchers, esthéticiens (station debout prolongée) ;
  • nécessitant un travail prolongé sur écran (souvent plus de 20 heures par semaine) : pour les métiers administratifs, de la banque et assurance et de l'informatique ;
  • impliquant un contact avec des produits chimiques comme cela est en particulier le cas pour les métiers de la maintenance et les métiers industriels (produits cancérigènes notamment) ou exposant à des risques biologiques. Cela est surtout vrai pour les métiers de la santé et de l'action sociale (aides-soignants, infirmiers, sages-femmes) mais aussi pour les métiers de services aux particuliers et aux collectivités (aides à domicile et aides ménagères) ;
  • qui soumettent le salarié à des horaires atypiques (travail de nuit, les dimanches et jours fériés) : pour les métiers de la sécurité-défense, de l'hôtellerie-restauration, de la santé et pour les conducteurs de véhicule ;
  • avec des contraintes liées à l'utilisation de machines et par conséquent avec une contrainte de temps (rythme de travail) : cela concerne les ouvriers de l'industrie de process, de l'enlèvement du métal, de la mécanique et graphiques ;
  • combinant une forte demande psychologique et un faible pouvoir de décision : les employés et techniciens des banques et assurances apparaissent en tête de liste des professions les plus "tendues". Cela concerne également les ingénieurs et cadres techniques, les personnels d'études et de recherche.

Les conseils pour lutter contre les risques professionnels

Même si la prévention et la lutte contre les risques professionnels incombent tout particulièrement à l'employeur, qui doit tout faire pour protéger la santé physique et mentale des salariés, des derniers peuvent également agir pour garantir leur sécurité et celle des tiers.

  • consulter le médecin du travail : même si le salarié est amené la plupart du temps à rencontrer le médecin du travail dans le cadre de visites médicales périodiques organisées par l'employeur, il peut lui aussi, de sa propre initiative, prendre rendez-vous avec lui lorsqu'il en ressent le besoin. Le médecin du travail, tenu au secret professionnel, a un rôle préventif dans l'altération de la santé des travailleurs ;
  • exercer son droit de retrait : lorsque le salarié est confronté à un danger grave et imminent, il est en droit de mettre en œuvre son droit de retrait, lui permettant de se protéger face à des situations dangereuses. Il doit en outre exercer son droit d'alerte auprès de l'employeur, qui ne constitue pas seulement un droit mais un devoir du salarié ;
  • informer les représentants du personnel et le référent sécurité éventuellement nommé dans l'entreprise : le salarié qui constate la présence d'un risque dans l'entreprise, susceptible de se réaliser et de causer un accident du travail ou une maladie professionnelle peut immédiatement en avertir ses représentants élus (délégués du personnel, comité d'entreprise et CHSCT) qui disposent de pouvoirs en la matière.

Source : (juritravail.com)

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