L'espace de travail de demain existe déjà... dans la Silicon Valley

Posté le 3 septembre 2013 | Dernière mise à jour le 13 mars 2020

chsctDans la Silicon Valley, en Californie, cela fait bien longtemps que l'on a abandonné l'archétype des bureaux à l'américaine, avec leurs espaces fermés personnels aux cloisons grisâtres. De même pour les journées de travail s'étalant de 9 heures à 17 heures. Certaines sociétés souhaitent désormais aller plus loin.

Dans ses locaux de San Jose (Californie), la société d'informatique Cisco expérimente ainsi, à petite échelle, ses bureaux du futur. Dans ce nouvel espace, ses salariés, de plus en plus mobiles, n'ont plus de bureaux assignés. Ils s'installent là où ils le souhaitent, selon leurs besoins : une station de travail où ils branchent ordinateur et tablette, une salle de réunion, voire même un canapé.

Avec des collègues et des clients partout dans le monde, une part croissante des employés du spécialiste de la visioconférence travaille à des heures non traditionnelles, laissant leurs bureaux libres le reste du temps. Parallèlement, le besoin de collaboration entre les équipes est grandissant. Résultat : les salles de réunion manquent souvent et les bureaux sont vacants 65 % du temps.

STIMULER LA CRÉATIVITÉ

"Personne ne construirait une usine avec l'intention de l'utiliser seulement un tiers du temps, explique Mark Golan, vice-président de Cisco responsable de l'aménagement. C'est pourtant ce que nous faisons habituellement avec les bureaux." Avec cette nouvelle organisation, 140 salariés peuvent cohabiter dans cet espace expérimental, contre 88 auparavant. "Cela peut permettre de réduire significativement les coûts immobiliers", poursuit M. Golan.

Un environnement de travail plus flexible permet également de stimuler la créativité et l'innovation, assure Cisco, citant une étude réalisée par Idea Champions. Selon cette dernière, seulement 3 % des personnes interrogées indiquent avoir eu leurs meilleures idées en étant sur leur lieu de travail.

La technologie aidant, le travail à domicile s'est répandu dans la Silicon Valley. Peu d'entreprises l'interdisent, certaines l'incitent même. "L'important, c'est que le processus de décision s'effectue en ligne", note Martin Destagnol, responsable technique chez Box, une start-up spécialisée dans l'informatique dématérialisée.

YAHOO! FAIT MACHINE ARRIÈRE SUR LE TÉLÉTRAVAIL

Mais le débat sur les effets positifs et négatifs de cette tendance a rebondi en février, lorsque la nouvelle direction de Yahoo! a fait machine arrière sur le télétravail. Il a été demandé à tous les salariés travaillant à domicile de regagner un bureau de la société. "Etre chez Yahoo!, ce n'est pas juste réaliser son travail quotidien, ce sont les interactions et les expériences communes, qui ne sont possibles que dans nos bureaux", assurait à l'époque Jackie Reses, la directrice des ressources humaines du géant de l'Internet.

Google partage en partie cette vision : sur son campus de Mountain View, les employés sont invités à sortir de leurs bureaux pour rencontrer des collègues collaborant à d'autres projets pour leur permettre d'obtenir une nouvelle perspective sur leur travail.

Le moteur de recherche, comme la majorité des sociétés high-tech, fait aussi tout son possible pour inciter ses salariés à rester le plus longtemps possible : repas gratuits trois fois par jour, espaces de détente et de relaxation, multiples services, bureaux ouverts et lumineux...

Source (lemonde.fr)

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