Irradiation d’un travailleur lors d’une intervention sur un gammagraphe défectueux

Posté le 7 août 2014 | Dernière mise à jour le 13 mars 2020

L’ASN classe l’incident au niveau 2 de l’échelle INES.

Le 16 juillet 2014, le Directeur de l’agence régionale de l’Institut de soudure de Latresne (33) a informé l’ASN de l’exposition accidentelle d’un travailleur, survenue le 11 juin 2014.
Au cours d’une intervention de contrôle de soudure par gammagraphie1 réalisée par deux salariés de l’Institut de soudure sur un chantier à Pau (64), la source radioactive du gammagraphe s’est bloquée à l’intérieur de sa gaine d’éjection.

À l’aide d’une tige métallique trouvée sur place, l’un des opérateurs est parvenu à débloquer mécaniquement la source bloquée, et à la remettre en position de sécurité dans le corps de l’appareil. Au cours de cette intervention, l’intervenant a été directement exposé au rayonnement émis par la source radioactive.

Le développement du dosimètre de l’opérateur a révélé qu’il avait reçu une dose de 22,94 millisieverts en juin, essentiellement au cours de la seule intervention du 11 juin.

Pour les travailleurs susceptibles d’être exposés aux rayonnements ionisants lors de leur activité professionnelle, les limites réglementaires annuelles de doses sont, pour douze mois consécutifs, de 20 millisieverts pour le corps entier et de 500 millisieverts pour une surface de 1 cm2 de la peau.

La direction régionale de l’Institut de soudure a eu connaissance de cet événement le 8 juillet. Elle l’a déclaré à l’ASN le 16 juillet. La division de Bordeaux de l’ASN a diligenté le 22 juillet une inspection réactive au siège de l’agence régionale de l’Institut de soudure à Latresne (33) afin d’éclaircir les circonstances de l’incident. La lettre de suite de cette inspection est publiée sur le site Internet de l’ASN (lien).

L’ASN constate que l’initiative prise par les opérateurs de manipuler l’appareil afin de débloquer la source radioactive n’est pas conforme à l’autorisation délivrée à l’Institut de soudure pour utiliser des gammagraphes, et souligne le délai anormalement long pour déclarer l’incident.

Dans la mesure où cet incident a entraîné l’exposition d’un travailleur en une seule fois à une dose supérieure à la limite réglementaire annuelle, l’ASN classe provisoirement cet événement au niveau 2 de l’échelle INES, qui en compte 8, de 0 à 7.

Source :  (asn.fr)

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