Goodyear : l'expert des CHSCT contraint de rendre son rapport le 23 août

Posté le 12 août 2013 | Dernière mise à jour le 13 mars 2020

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Le TGI de Lyon a estimé que le délai d'exécution des missions de l'expert Cidecos était expiré. La direction a fixé au 23 août la remise du rapport.
L'avocat de la CGT et du CCE Fiodor Rilov ici sur le parking de l'usine le 20 juin.

C'est peut-être un coup dur dans la bataille que mènent les opposants au projet de fermeture de l'usine de pneus d'Amiens-Nord (1 173 emplois). Mandaté par les Comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) des usines d'Amiens-Nord, de Montluçon et de Riom dans le cadre de la procédure d'information-consultation relatif au projet de fermeture de l'établissement amiénois, l'expert du cabinet Cidecos est désormais contraint de rendre ses rapports dans les plus brefs délais.

C'est ce que vient d'ordonner le 2 août le tribunal de grande instance de Lyon (TGI) saisi par la direction du groupe Goodyear Dunlop Tires France (GDTF) qui avait assigné en référé cet expert « pour que le tribunal fixe les délais, l'étendue et le coût de ces missions ». Sur le parking de l'usine d'Amiens-Nord le 20 juin, l'avocat de la CGT et du comité central d'entreprise (CCE) Fiodor Rilov n'avait pas caché qu'il misait beaucoup sur cette procédure d'expertise qui « tant qu'elle durera, fera obstacle au processus de fermeture de l'usine », avait-il lancé à plusieurs centaines de salariés. Dans un communiqué adressé aux salariés, la direction du groupe dit accueillir favorablement cette décision qui devrait, selon elle, permettre de finaliser la procédure d'information-consultation des CHSCT.

Elle dit aussi avoir proposé à l'expert la possibilité de bénéficier « d'un délai supplémentaire pour finaliser ses rapports, s'entretenir avec la direction et les responsables de chacun des sites et (...) rencontrer des salariés, dès lors que cela reste compatible avec le délai offert ». Le 23 août pour la remise du rapport concernant le site d'Amiens-Nord.

Le délégué CGT, Mickaël Wamen estime de son côté que la direction a fait un mauvais calcul en assignant cet expert qui n'a pas pu travailler correctement selon lui : « Cidecos ne va pas en rester là. De plus, il y a d'autres procédures en parallèle avec ce cabinet qui n'est pas à la solde de la direction à l'inverse du cabinet Secafi. Nous ne sommes pas inquiets ».

Source (courrier-picard.fr)

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