Dix pour cent des salariés exposés à un agent cancérigène à leur travail

Posté le 13 septembre 2013 | Dernière mise à jour le 13 mars 2020

chsctUne étude du ministère du travail publiée par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) mardi 10 septembre montre que, en 2010, 10 % des salariés, soit près de 2,2 millions de personnes, ont été exposés à au moins un produit chimique cancérigène au cours de la semaine précédant l'enquête.

Selon l'étude, issue de données recueillies par des médecins du travail, 38 % des expositions ont été de durée et/ou d'intensité importantes. Dans 23 % des cas, l'exposition a dépassé dix heures par semaine. Et l'intensité a quant à elle été jugée forte ou très forte dans 10 % des situations.
Les cancérigènes les plus souvent cités sont les gaz d'échappement des moteurs Diesel, les huiles minérales entières, les poussières de bois et la silice cristalline. Viennent ensuite le trichloréthylène, le formaldéhyde, les goudrons de houille et bitume et l'amiante (produit pour lequel les expositions sont en baisse d'un tiers par rapport à 2003).

LA CONSTRUCTION, SECTEUR LE PLUS TOUCHÉ

Tous produits confondus, les ouvriers sont les plus concernés, puisqu'ils représentent plus de deux tiers des salariés exposés, alors qu'ils ne constituent que 29 % de l'ensemble des salariés, souligne l'étude. La construction est le secteur le plus touché (avec 31,9 % de salariés exposés), devant l'industrie (17,7 %), l'agriculture (13,5 %) puis le tertiaire (6,4 %). Les domaines professionnels les plus concernés sont la maintenance (42,6 %) et le BTP (32 %). Selon l'étude, les expositions sont aussi plus fréquentes chez les jeunes (avec 16 % des moins de 25 ans exposés) et chez les hommes.

Les médecins du travail signalent en outre l'existence d'une protection collective (comme des systèmes d'aspiration) dans 21 % des cas, et son absence dans 35 % des situations. Les salariés peuvent aussi avoir des protections individuelles (comme des protections respiratoires, utilisées dans 31 % des cas), mais les données dont disposent les enquêteurs ne permettent pas de savoir si elles sont vraiment adaptées.

L'enquête montre toutefois que la proportion de salariés exposés tend à diminuer, passant de 13 % des salariés exposés au moins une fois dans les sept jours précédant l'enquête en 2003, à 10 % en 2010.

Source (lemonde.fr)

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