Conditions de travail: les salariés jugent sévèrement le quinquennat de Hollande

Posté le 27 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 13 mars 2020

Deux salariés sur trois estiment que les réformes engagées sous le quinquennat de François Hollande ont dégradé les conditions de travail en France, selon un sondage BVA.

Critiquées par la gauche et les syndicats mais régulièrement défendues par l'Elysée , les réformes du marché du travail engagées sous le quinquennat de François Hollande n'ont pas convaincu les salariés. Deux sur trois estiment en effet qu'elles n'ont globalement pas amélioré les conditions de travail en France, selon un sondage BVA pour le site mediarh.com publié ce vendredi.

Dans le détail, 66% des salariés estiment que les mesures prises par le gouvernement ont dégradé les conditions de travail. Et, sur ce total, 26% estiment qu'elles ont « fortement » dégradé la situation, et 40% « un peu » seulement. Parmi ceux qui ont plutôt une vision positive de l'impact des réformes, 30% pensent qu'elles les ont améliorées un peu et 3% fortement.

Scepticisme sur l'impact sur le marché du travail

Plus globalement, les salariés sont sceptiques concernant l'impact des réformes sur le marché du travail. Seulement 20% leur attribuent un « impact positif » sur la baisse du chômage, 18% sur l'organisation du temps de travail, 15% sur leur employabilité et sur les relations professionnelles au sein de leur entreprise.

Les salariés ont également un jugement très sévère concernant « l'inversion de la hiérarchie des normes », point clé de la loi Travail qui donne la primauté de l'accord d'entreprise sur l'accord de branche en matière de temps de travail. Quelque 45% des personnes interrogées lui attribuent un impact négatif et seulement 24%, un impact positif. Tandis que 30% aucun impact.

Bon point pour le compte personnel d'activité et le droit à la déconnexion

Tout n'est pas négatif cependant. Ainsi, 59% des salariés saluent l'impact du compte pénibilité et 55% celui du compte personnel de formation (CPF), deux dispositifs aujourd'hui regroupés au sein du compte personnel d'activité (CPA) . De même, 66% jugent positivement le droit à la déconnexion , instauré par la loi Travail, et 79% le congé de proche aidant.

Quant à l'extension du travail dominical, force est de constater que la question divise plus qu'elle ne suscite des avis tranchés : 37% jugent positivement l'impact de cette mesure et 37% négativement.

Lesechos.fr (lire l'article original)