Bien-être au travail : la France peut mieux faire

Posté le 27 août 2013 | Dernière mise à jour le 13 mars 2020

chsctEn termes de conditions de travail, la France peut faire beaucoup mieux. C’est ce qui ressort d’une étude de la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound) rendue publique lors de l’édition 2013 de Psycho, événement annuel de réflexion sur les risques psycho-sociaux. Dans les résultats de cette étude sur les conditions de travail en Europe, menée tous les cinq ans, la France arrive en 12ème position : 28 % des personnes estiment que leur santé et leur sécurité peuvent être impactées par leur travail. La meilleure performance est pour le Danemark, avec 16 %.

Selon les Français eux-mêmes et la perception qu’ils ont de leurs conditions de travail, les risques sur la santé mentale et physique sont de l’ordre de 20 % en France, dans la moyenne européenne. La motivation au travail est quant à elle inférieure à la moyenne : moins de 60 % des personnes interrogées se disent motivées par leur job. Selon les auteurs de l’étude : "L’évolution des conditions de travail en France a été plutôt une dégradation. La crise a influencé négativement la qualité de vie au travail avec moins d’autonomie, un soutien social insuffisant et une exposition aux troubles musculo-squelettiques importante."

L’étude, menée dans 34 pays auprès de 44 000 travailleurs, révèle qu’en 20 ans, depuis la première enquête réalisée en 1991, les niveaux d’exposition aux risques physiques ont très peu diminué en Europe. Quant aux risques psychosociaux, ayant un effet néfaste sut la santé et le bien-être au travail (intensification du travail, exigences d’ordre émotionnel, manque d’autonomie, faible lien social, sentiment d’insécurité relatif au travail et à l’emploi), il reste encore un long chemin à parcourir. 62 % des salariés ressentent un niveau de stress élevé au travail (Ipsos 2010). Le coût de ce stress est de 2 à 3 millions d’euros par an, selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS). L’absentéisme est en effet trois fois plus élevé pour les salariés exposés à des risques psycho-sociaux (Dares 2013).

Source (doctissimo.fr)

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