Cadre de vie des usagers, lieux de travail des intervenants service à la personne

Posté le 14 novembre 2014 | Dernière mise à jour le 13 mars 2020

Cet article a fait l’objet d’une communication orale lors du 33e Congrès de Médecine et Santé au travail, Lille, 3-6 juin 2014.

Le service d’aide à la personne est un domaine en plein essor qui présente de nombreuses situations à risque, longtemps ignorées dans la mesure où les intervenants travaillent principalement au domicile des usagers considéré comme lieu privé. De ce fait, les services d’aide à la personne n’intégraient pas jusqu’à présent les expositions professionnelles.

L’objectif de notre intervention était d’aider les associations d’aide à domicile à agir en prévention des risques professionnels et de la pénibilité au travail pour leurs intervenants.

La méthode utilisée a consisté en une identification des situations dangereuses selon deux étapes : une revue de la littérature et des interventions dans les associations.

Le médecin du travail a recueilli des informations au travers des visites médicales, auprès des intervenants et au travers des contacts avec les employeurs lors de la réalisation de la fiche d’entreprise. L’infirmière de santé au travail a été incluse dans le processus via les entretiens professionnels.

La technicienne HSE, "intervenante en prévention des risques professionnels", aidée du kit de prévention « Services à la personne » et du guide d’aide à l’élaboration du document unique d’évaluation des risques a informé les directeurs des associations et leurs cadres sur les méthodes de repérage et d’évaluation des risques.

Les retours après ces interventions sont satisfaisants.

L’élaboration du document unique d’évaluation des risques prend en compte dorénavant, les activités de travail effectuées dans les cadres de vie privés (domicile, jardin), mais aussi l’environnement social des usagers et les déplacements en mission. La sphère d’action de la visite de repérage a été élargie pour intégrer à présent les risques professionnels rencontrés au domicile des usagers.
Les expériences individuelles positives face à des situations particulières (urgence, demande inhabituelle) sont recensées comme bonnes pratiques.

Au total, cette intervention pluridisciplinaire est encourageante. Les plans d’action proposés par les intervenants des services de santé au travail contribuent à participer au maintien de la santé des intervenants de soins à domicile tout en développant un collectif de travail.

Auteurs : Michèle Athurion(1), Thérèse Azah(1), Anne Szyjka(1), Marie-Claire Vecchioni(1), Rémi Petitfour(2), C. Zind(3) de l'ACMS
(1) Médecin du travail
(2) Responsable de pôle sécurité au travail
(3) Technicienne HSE
pour CAMIP.info.

Source : (inforisque.info)

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